Joël EMBIID Le rêve américain

En course pour le titre de MVP de la saison régulière en cours de NBA, le pivot camerounais de 28 ans rayonne en NBA, le temple du basketball spectacle. Alchimie de talent, d’abnégation et de résilience, Joel Embiid fait partie des têtes de gondoles de la célèbres ligue nord-américaine pour les prochaines années.

Au moment de ces écrits à la mi-mars, la bataille pour les play-offs battait leur plein en NBA. Les franchises sont à la lutte pour figurer dans le top 8 des conférences Est et Ouest, au même titre que les leading players dans la course au titre individuel de Most Valuable Player (MVP). Dans cette bataille de talents extraterrestres, on retrouve Joel Hans Embiid, le pivot desSixers de Philadelphie.
Sur une autre planète cette saison régulière, le basketteur camerounais de 28 ans compile des performances faisant de lui un des favoris pour la prestigieuse récompense individuelle. Avec une moyenne de 29,9 points par match, personne ne fait mieux que lui au pays de l’oncle Sam. Deuxième au classement du MVP en 2021, Joel Embiid nourrit de grosses attentes pour la seconde partie de la saison. La planète du basketball garde en mémoire les larmes du gaillard de 2,13 m pour 127 kg en 2019 lors du match 7 perdu en demi-finale de la conférence Est face au futur champion Toronto.

En apesanteur


Le board des Sixers voit en lui un capitaine des troupes devant conduire la franchise vers un quatrième sacre en NBA. Le dernier en date remonte à 1983. C’est ce qui explique la confiance inébranlable au dossard 21 de Phily. Une relation consolidée l’an dernier par une prolongation de contrat : 196 millions de dollars sur quatre années (plus de 117 milliards F) courant jusqu’en 2027, l’année de ses 33 ans. Pour sa 5e nomination au All Star Game, l’intérieure a terminé deuxième meilleur scoreur avec 36 points, 10 rebonds, 4 passes décisives. Etoile de la NBA, Joel Embiid est également un produit marketing attirant des contrats publicitaires avec des sponsors à la notoriété établie. Adidas ou encore Under Armour qui chausse actuellement le fils du colonel à la retraite Thomas Embiid. Adepte du trashtalk (chambrage), son style est apprécié par le public, les médias classiques et sociaux avec une communauté de plusieurs millions de followers.

Embiid le fragile


Cependant, le basketteur n’a pas toujours vogué dans un monde enchanté comme les studios Walt Disney savent en imaginer. Des doutes ont longtemps planés quant à sa capacité à surmonter les pépins physiques récurrents en début de carrière. Sur les cinq dernières saisons, le cap des 60 matchs par saison n’a été franchi qu’à deux reprises. De 2014 à 2017, cet ancien soupirant déclaré de la superstar barbadienne Rihanna a trainé la réputation d’un joueur délicat avec 31 matchs dans les jambes. Les titres sur sa supposée surcharge pondérale ont fait naître l’idée d’un abandon précoce de carrière.

Tout comme le décès de son frère cadet Arthur en 2014. Une épreuve qui sera à l’origine de la création de la Fondation Arthur Embiid &Angels dont il est le vice-président. Doté de la force mentale en titane des sportifs camerounais, Joel Embiid va surmonter
tous ces écueils sur sa trajectoire. A tel point qu’il s’attribuera un nouveau surnom : « The Process ». « Le process ce n’est pas seulement en finir avec ce que vous avez traversé ces 3 ou 4 dernières années. Pour moi le process c’est continuer. C’est un process de passer ces moments difficiles. Ensuite c’est un process de faire les playoffs. Puis un autre pour atteindre les finales de Conférence, et un autre pour les Finales et le titre. Ça s’applique à tout dans la vie. On va toujours faire confiance au process », expliquera-t-il.


Du volley au basket


Au moment où Joel Embiid est drafté en troisième position par les Sixers en 2014, le pivot le plus talentueux de la NBA selon Patrick Ewing n’était qu’à sa troisième année d’apprentissage du basketball. Né à Yaoundé, la capitale du pays des Lions indomptables, Joel Embiid s’est dans un premier temps essayé naturellement au foot puis au volleyball. Doué et avec des qualités athlétiques indéniables, son paternel entrevoit une carrière dans les smashs, les blocks et les services. Puis, Joel fait la découverte de la balle orange. En 2011, il bluffe tout le monde au camp organisé par Luc Richard Mbah à Moute, le troisième Camerounais à jouer en NBA. La suite de l’itinéraire de celui qui n’a pas encore porté la tunique des Lions du basketball s’écrira aux Etats-Unis. Dans un premier temps en Floride au lycée de Montverde Academy puis à la Rock School avant de déposer ses valises à l’Université du Kansas en 2013-2014. Une saison universitaire au cours de laquelle il s’inspirera des plus grands pivots de l’histoire de la NBA pour parfaire ses skills. Des techniques dont les célèbres Dream Shake et hook d’Hakeem Olajuwon ainsi que son shoot à mi-distance. Des tours de passe-passe qui lui permettent de resplendir aujourd’hui dans la galaxie du basketball mondial■

 

 

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