On a peut-être rit jaune en décembre dernier au Qatar, parce que pour ce qu’il a montré tout au long de l’année 2022, on attendait le Sénégal plus haut…plus loin ! Le rire était davantage jaune, parce que le destin nous a privé de voir à l’œuvre, avec les autres stars mondiales, le deuxième meilleur africain au classement du Ballon d’Or derrière Georges Weah. Sadio Mané, ne nous a pas permis de voir l’équipe du Sénégal avec toutes ses armes, pour clore la saison du rire, lancée par un exploit continental, attendu depuis presque soixante-cinq ans que la Coupe d’Afrique des Nations a vu le jour. On a enfin rit avec le Sénégal, dont le rire aura été étouffé depuis des années, malgré de sacrées générations de footballeurs. On en a parfois pleuré, de voir des joueurs de la dimension de Jules Bocandé, El Hadj Diouf, ou les autres Fadiga et Tony Sylva, finir leurs belles carrières sans un trophée continental en équipe. On se demandait quand est-ce que la nature réparerait une telle injustice. L’année 2022 a apporté des réponses et des cicatrisations des plaies les plus douloureuses, comme ces finales perdues sur le fil en 2002 et 2019, comme cette incroyables élimination en 2012 au Gabon et Guinée, avec dans les rangs, Demba Ba et Papiss Cissé, les deux meilleurs artificiers de l’époque en Premier League anglaise. En plus de la longue attente, on commençait donc à se demander, si le mauvais sort n’avait pas choisi le Sénégal, comme terre d’expérimentation de la poisse footballistique. 2022, est venu nous avec la somme des émotions glanées et transmises sans réserve. Les Rois de la forêt comme par hasard, n’ont pas pris 2022 et tout le plat de rire, sans inviter sur leur tables, d’autres Lions pour faire perdurer le règne des fauves dans la forêt footballistique. Ils ont laissé sans avarice, un morceau géant aux Lions de l’Atlas qui ont dégusté avec appétit, toutes les belles viandes au restaurant qatarien du mondial. La fête pour cette année 2022 était peut-être le rire sénégalais, mais
aussi la danse du roc marocain dans le ciel des étoiles du mondial. Et comment oublier que cette belle fête a commencé chez les Lions indomptables, sur leurs terres, où le Sénégal a pu déguster son plat de rire. Les fauves d’Afrique n’ont laissé que du menu fretin aux autres, qui n’ont pas manqué d’appétit. Revisitons donc ici, convives prestiges l’aventure sportive en 2022 !■
Par Jean Françis BELINGA BENJEL
Bonne lecture !