Sur courant alternatif durant le premier tour du fait de l’aléa Covid-19, les Lions de la Teranga ont su garder leur humilité pour autant. Conscient de leur force et gagnant en volume en seconde partie de compétition, ils ont fort logiquement bousculé tout sur leur passage.
Avant d’être arrosé d’eau minérale en conférence de presse par ses joueurs, Aliou Cisse, tout ému a quand même eu le temps d’en placer une. « Nous dédions cette victoire au peuple sénégalais. Depuis les indépendances,on court derrière. Maintenant, on a une étoile nous aussi ». Un peuple, une immense marée de Dakarois en procession venue la journée fériée du 7 février dernier, accueillir ses Lions de la Teranga. Une population fière en extase devant ses héros brandissant le trophée de la CAN du haut d’un bus. Des félins qui ont écrit et façonné l’Histoire, leur histoire. Un cru 2022 élevé au rang d’Officier de l’Ordre national du Lion par le président sénégalais Macky Sall.
Le chef de l’Etat qui a également offert aux joueurs et à leurs encadreurs une prime de 50 millions de F Fcfa, 200 m2 et 500 m2 de terrain à Dakar et à Diamniadio où sera érigé la Cité de la Tanière des Lions. En aval de ces récompenses, il y a bel et bien la réalité du terrain. Il y a cette nuit du 6 février 2022 au stade d’Olembe. Face à l’Egypte en finale, le Sénégal passe d’abord par le doute. Après 7 minutes de jeu, les Lions de la Teranga obtiennent un pénalty logique sur un tacle mal ajusté de Mohamed Abdelmonem
sur Saliou Ciss. Sadio Mane, la star sénégalaise chargée d’exécuter la sentence se heurte à un barrage sur le Nil surnommé Gabaski. Mohamed Abou Gabal, le portier égyptien sort victorieux du duel. Un gardien en état de grâce, auteur de huit arrêts au cours de la stérile domination du Sénégal.
La fatigue et le faux rythme s’installant, les Pharaons vont contraindre de nouveaux Lions (après ceux de l’Atlas en quarts et ceux du Cameroun en demi) aux prolongations. 30 minutes au cours desquelles le score restera figé (0-0). Durant la fatidique épreuve des tirs au but, Gabaski fait à nouveau le show en détournant celui de Bouna Sarr. Mais en face, Edouard Mendy, va être supplée par son poteau sur le tir au but de Mohamed Abdelmonem avant de sortir celui de Mohanad Lasheen. En cinquième tireur, Sadio Mane prendra sa revanche. Le Sénégal l’emporte au final (4-2) à l’issue d’un match cadenassé et pas des plus enthousiasmants. Avant ce happy end et d’être chaleureusement étreint par Khalilou Fadiga, le meneur de jeu de la génération 2000 du Sénégal.
Le sélectionneur sénégalais Aliou Cisse a dû composer avec certains aléas tout au long de son séjour au Cameroun. Avant de démarrer le premier tour, le technicien ne peut compter sur la totalité de son groupe. L’absence d’une douzaine de joueurs positifs au Covid-19 n’est pas passée inaperçue. L’unique but de Sadio Mane sur pénalty aux arrêts de jeu face au Zimbabwe (1-0) sera le seul inscrit par le Sénégal dans le groupe B basé à Bafoussam Les oppositions contre la Guinée et le Malawi vont toute s’achever sur des nuls vierges.
Toutefois, on note une montée en puissance avec le retour des joueurs clés tels que le capitaine Kalilou Koulibaly et Edouard Mendy. Une tendance qui va se confirmer pendant la phase à élimination directe. Poussés par le club des supporters du « 12e Gaïndé », le Sénégal va moins dépendre de son leader technique Sadio Mane. Derrière, c’est de l’assurance tous risques avec la doublette Diallo-Koulibaly en défense centrale. Celle-ci ne va que concéder deux buts. Ce sera face à la Guinée Equatoriale et au Burkina Faso dominés sur un score identique (3-1) en quarts puis en demi-finale. Mais avant, le Cap-Vert a été digéré (2-0) en huitièmes de finale par d’efficaces Lions de la Teranga
« Nous dédions cette victoire au peuple sénégalais. Depuis les indépendances, on court derrière. Maintenant, on a une étoile nous aussi ». CAN Total Energies 2021
